Influence romaine sur les rites funéraires en Normandie : une société guerrière bouleversée par la romanisation ? (¾)

      Dans ce troisième article dédié à l’influence romaine sur les rites funéraires en Normandie, nous nous attacherons à voir l’évolution du mobilier ainsi que des offrandes accompagnant le défunt.

 

Une société guerrière durant la Tène ?

 

            “Les funérailles sont, relativement au degré de civilisation des Gaulois, magnifiques et somptueuses ; tout ce que le mort chérissait est porté au bûcher, même les animaux, et, il n’y a pas longtemps encore, la règle d’une cérémonie funéraire complète voulait que les esclaves et les clients qui lui avaient été chers fussent brulés avec lui Jules César[1].

 

Bien que les Gaulois brûlaient effectivement leurs morts ainsi que leurs objets, ils ne sacrifiaient plus les esclaves depuis les années 100 av. J.-C. si on suit les écrits du Grec Poseidonios. Ces funérailles décrites de manière somptueuse ne sont pas celles de tous les Gaulois, mais uniquement d’une partie de l’élite. Il y a dans ces cérémonies de nombreux sacrifices d’animaux. Cette pratique se fait depuis le début de l’Âge du Fer. Certains étaient consommés au banquet funéraire, sur le lieu de l’ensevelissement, et des morceaux de ces animaux pouvaient être brûlés avec le défunt afin de l’accompagner dans l’au-delà. Certains étaient exclusivement réservés aux morts et n’étaient pas consommés par les vivants[2]. À côté de cela, il existait également des offrandes de fleurs, de peaux, de fourrures ou encore de plats cuisinés[3].

 

Un des aspects les plus marquants de la Tène est la présence d’un char à deux-roues ou bien d’un harnachement de cheval. En Champagne, beaucoup de sépultures (200) ont été retrouvées avec un char déposé intact et le corps du défunt allongé dessus, la tête tournée vers le timon du char[4]. L’armement ainsi que les pièces des harnachements nous renseignent sur le statut des défunts, faisant sans doute partie de la noblesse gauloise. Ils sont cavaliers et/ou propriétaires de chars. Ces tombes “nobles” sont en général entourées d’un enclos fossoyé quadrangulaire, elles sont également parfois surmontées d’une très légère petite butte de terre[5]. Il est difficile de savoir le nombre exact de tombes à char sur le site de Pîtres. En effet, l’exploitation de la carrière située au Nord du site a causé la destruction des vestiges[6]. Néanmoins on peut, au moins, distinguer 3 tombes à Char dans ces destructions[7]. Ainsi la sépulture 40 a permis de trouver des éléments de harnachement de cheval comme des plaques ajourées de harnais, des anneaux passe-guide, fixés à l’avant des chars de guerre à deux-roues pour maintenir les rênes de l’attelage à deux chevaux[8], et 2 mors. De plus, on a trouvé également des pièces de char avec des bandages et des frettes de roues ainsi que des armes dont des haches, un talon de lance et deux fragments de couteaux.

 

Parfois, on retrouve, dans les tombes de l’Âge du Fer, des objets brisés et des armes ployées ou percées de manière volontaire. Cette altération de l’objet peut être due à la volonté d’empêcher le mort de revenir se venger, mais aussi pour marquer la fin de son usage suite au décès de son propriétaire ou encore d’éviter la profanation de la tombe[9]. Le pillage est fréquent durant l’Âge du Fer surtout envers les riches inhumations dans des coffres en bois et cela très peu de temps après la cérémonie des funérailles. Ce pillage serait intensifié en temps de guerre où les métaux deviennent précieux que cela soit pour les armes, mais également pour les chars de guerre dont les jantes sont fabriquées en fer[10].

Ainsi, dans une tombe de guerrier de Cottévrard, les archéologues n’ont pas trouvé d’indices de présence de chars, mais seulement l’armement de guerrier[11]. Une épée est pliée dans son fourreau et la pointe de lance est repliée à la douille. Cette tombe de guerrier est la seule dans cette nécropole[12] contrairement à celle de Pîtres où les archéologues ont trouvé plusieurs tombes de guerriers[13]. On retrouve également ce rituel d’armes ployées dans cette nécropole. Les fouilles effectuées entre 1975 et 1981 ont permis de découvrir les premières tombes de guerriers. Dans la sépulture 87, l’urne est accompagnée d’une pointe de lance ainsi qu’une épée ployée. Dans la sépulture 9, les archéologues ont trouvé également une épée ployée et l’ouverture de l’urne a été recouverte par un umbo, protection centrale en fer d’un bouclier. Les fouilles de 1996 ont permis de découvrir la sépulture 68 qui renfermait un fourreau de glaive incomplet en bronze, des fragments provenant de trois lances, un talon de lance ainsi que trois umbos de bouclier incomplet. Tous ces éléments sont autour d’un glaive en fer qui se trouve dans le plein axe de la tombe. Cette sépulture a fait l’objet d’une étude particulière pour son aspect problématique[14]. Notamment avec la présence de ces trois umbos puisque le bouclier est une arme de type défensive et le guerrier n’en disposait qu’un exemplaire durant une bataille. Cependant, on trouve le cas dans d’autres emplacements où un dépôt de plusieurs umbos a déjà été observés comme la sépulture 805 de la nécropole où se trouvait un umbo circulaire ainsi qu’un umbo à appendice. Enfin, les fouilles de 2008 ont permis de découvrir d’autres tombes de guerriers[15]. Pour la sépulture 152 et 249, ce ne sont que des armes qui ont été retrouvées. La sépulture 152 a permis de découvrir deux umbos de bouclier et une lance. Quant à la sépulture 249, c’est une épée et son fourreau qui ont été découverts. Enfin, la sépulture 256 offre, en plus d’un couteau, aussi un bracelet en bronze ainsi qu’une fibule.

La nécropole de Pîtres est particulièrement intéressante dans l’étude des tombes de guerrier puisqu’elle, comme nous l’avons vu, en présente de nombreuses dont 6 qui ont été fouillées, mais avec une hypothèse d’au moins 12 sépultures au vu des épées trouvées. Pitres fait donc partie des principaux sites qui présentent des tombes de guerriers derrière la grande nécropole de Wederath, en Allemagne près de Trèves, avec une vingtaine de tombes de guerriers.

 

Le site de Cottévrard possède une autre tombe dite “particulière” : plusieurs accessoires de toilette ont été retrouvés avec une paire de force à ressort avec inflexion, rasoir à soie enroulée ainsi qu’une fibule[16]. Concernant ce dernier objet, de nombreuses fibules ont été retrouvées à Cottévrard. Ce sont des agrafes ou bien des épingles pour retenir les extrémités d’un vêtement. C’est d’ailleurs grâce à elles que les archéologues ont estimé la datation des tombes. Ils les ont ainsi classées en 5 catégories[17]. La première catégorie regroupe les fibules longues avec un pied replié sur l’arc en forme de segment de cercle. Deux perles sont présentes sur le pied et une est au niveau de la partie médiane de l’arc. La deuxième catégorie est semblable à la première, mais ne concerne que les fibules cassées avec une seule perle sur l’arc[18]. Plus nous descendons dans les catégories moins d’éléments sont présents sur ces fibules. Ainsi dans la troisième catégorie, elles sont plus petites ; au sein de la quatrième, il n’y a qu’une perle et il existe un changement sur le porte-ardillon : il est plus anguleux ; enfin, la cinquième catégorie se caractérise seulement par la tête d’une fibule avec un départ de l’arc vertical.

Cette étude méticuleuse des fibules permet donc de déterminer la date d’une tombe. Loin d’être une pratique unique pour Cottévrard, l’étude des fibules est faite par la méthode dite de sériation. La sériation est le fait de classer chronologiquement des vestiges au travers de leurs particularités. Cette méthode est appliquée pour diverses périodes comme le Néolithique, l’Âge de bronze, la période mérovingienne ainsi que l’Âge du Fer. Cette façon de faire a mis beaucoup de temps avant d’être adopté en France. Le premier à l’avoir utilisé est l’archéologue William Flinders Petrie qui, à la fin du 19ème siècle, a pratiqué cette méthode sur du matériel funéraire néolithique égyptien. Il faut attendre la seconde moitié du 20ème siècle pour voir la démocratisation de cette méthode. Emil Vogt, un archéologue suisse, étudie les fibules des nécropoles hallstattiennes via cette technique. C’est un archéologue allemand, Rolf Hachmann, qui l'a fait connaître via son article dans la revue Archaelogia Geographica où il y donne la première sériation d’un cimetière de l’Âge du Fer. C’est suite à cela que la sériation s’exporte en France.

L’utilisation de la sériation suppose que les défunts, dans leurs tombes, emportent avec eux des objets utilisés dans la même période que ceux de leurs voisins de tombe. Cette technique permet de regrouper les tombes ayant les mêmes objets et donc de définir des phases. Il peut avoir une distinction nette entre deux types d’objets, mais pour les cas d’une occupation continue, comme à Cottévrard, il n’y a pas de rupture aussi nette. Les changements sont plus progressifs. Le principal problème de la sériation est le fait que tous les objets n’ont pas la même capacité à durer dans le temps. L’étude de fibules dans le cas de Cottévrard est pertinente étant donné que le métal possède une longue durée de conservation[19]. La sériation, pour notre période de l’Âge de Fer, a permis de réelles avancées. Elle a pu montrer que la transition entre le Hallstatt et la Tène, par exemple, n’était pas due à des invasions, mais plutôt à un changement socio-économique[20].

 

Nous avons donc vu que la société laténienne est marquée par le mobilier retrouvé auprès du défunt. Le mobilier est diversifié que cela soit des biofacts avec des offrandes de faune et de flore, mais aussi des artefacts caractérisés par une spécificité guerrière avec des tombes à chars ou des armes ployées. Ce mobilier a permis aussi de dater ces tombes avec la méthode de sériation notamment avec les fibules retrouvées. Nous allons voir maintenant que le mobilier spécifique à la Tène, notamment le mobilier guerrier, va connaître des transformations avec la romanisation.

 

La romanisation du mobilier ?

 

            On assiste, avec l’occupation romaine de la Gaule, à la disparition des tombes de guerriers avec la fin du dépôt d’armes[21]. En effet, cette évolution aurait été la conséquence de la guerre des Gaules et donc de l’occupation romaine, car cette pratique n’est plus attestée à partir de la fin du Ier siècle avant J.-C. On peut expliquer cette disparition avec l’arrivée, dans la région, de la législation romaine qui limitait la détention d’armes. On voit bien que les pratiques traditionnelles de l’époque laténienne ont vite disparu avec la présence romaine.

 

            Avec l’occupation romaine, des indices apparaissent montrant l’intensification du rite du banquet funéraire effectué réellement ou symboliquement[22]. Ainsi, les vivants offraient ou partageaient avec les morts de la nourriture afin qu’ils puissent avoir des provisions pour leur dernier voyage dans l’au-delà. Ces provisions sont aussi appelées viatique. On peut relier cette croyance à la pratique du dépôt de vaisselle de table. Néanmoins, on ne peut pas affirmer avec certitude le rôle joué par cette vaisselle. En effet, elle aurait pu avoir une autre fonction durant les funérailles, car nous ne connaissons pas toutes les étapes ainsi que le sens qu’elles peuvent prendre durant la cérémonie. Ainsi, la vaisselle de table est le mobilier qu’on retrouve le plus dans les sépultures romaines avec des récipients, à la fois pour la nourriture mais aussi pour la boisson, qu’aura besoin le défunt durant son voyage. Cependant, beaucoup de questions se posent sur la provenance de ces objets. Il semblerait que cette vaisselle pût être domestique et appartenir au défunt qui avait une signification particulière ou non qu’on peut identifier avec les signes d’usures. Mais cela pouvait très bien être aussi de la vaisselle, provenant d’ateliers, fabriquée dans un but funéraire qu’on venait tout juste d’acheter pour la cérémonie. Toutes ces hypothèses peuvent être valables dans une même sépulture.

À Pîtres, l’évolution de cette pratique durant la période romaine est bien visible. On voit son apparition aux IIe et IIIe siècles de notre ère avec la présence, certes faible mais bien attestée, de récipient pour la boisson lié à l’offrande pour le viatique[23]. On a pu trouver, dans des sépultures, plusieurs cruches en verre ou en céramique. Cette pratique tend à se généraliser aux IIIe et IVe siècles et devient l’essentiel des dépôts d’accompagnements qu’ils soient en céramique[24] ou en verre[25] dans les inhumations[26]. Ils deviennent plus diversifiés puisque les archéologues ont découvert, en plus de cruches, des bouteilles et des gobelets. Ils sont souvent déposés aux pieds ou à la tête du défunt. Trois sépultures ont montré que ces dépôts pouvaient se faire à l’extérieur du cercueil. Ainsi on peut voir, par le cas de Pîtres, que la pratique des banquets funéraires se multiplie au fur et à mesure de la romanisation avec une pratique timide mais attestée à partir du début du IIe siècle et se généralise durant le IIIe et IVe siècles.

 

De plus, la pratique de la libation est présente durant la période Gallo-romaine. Elle consiste à verser une boisson dans la sépulture durant les commémorations d’un défunt[27]. On peut retrouver des dispositifs insérés directement aux sépultures avec des conduits en plombs ou en céramique. Quelques inhumations, de Pîtres, permettent de penser que la libation était pratiquée sur ce site. Dans la sépulture 132, on peut supposer un dispositif en bois qu’on nomme “tube à libation” servant à amener, directement dans la sépulture, les offrandes liquides au défunt.

 

L’apparition de monnaies dans les sépultures fait partie des signes de cette romanisation. Cette pratique serait liée, durant l’époque romaine, à la croyance d’origine grecque de Charon[28]. Il fallait, selon cette croyance, offrir une obole (monnaie) au guide des âmes des défunts, Charon, pour qu’il fasse traverser au défunt le Styx ou l’Achéron qui bordait les Enfers[29]. Cette monnaie pouvait être placée à différents endroits que cela soit dans la bouche, sur les yeux, sur le thorax ou tout simplement à côté du corps. Néanmoins la concordance entre la pratique et cette croyance doit être nuancée, car elle n’est vraie que dans les cas où une seule pièce de monnaie est présente. Dans le cas où il y en a plusieurs, on doit plutôt voir cela comme n’importe quelle autre offrande. De plus, on a pu retrouver des jetons en céramique qui aurait pu remplacer les pièces. Plusieurs fouilles, en Normandie, ont permis de découvrir plusieurs de ces dépôts monétaires dans le contexte funéraire. 

 

Pîtres, La Remise : répartition des monnaies par période[30]

Date de frappe

Époque gauloise

Ier siècle

IIe siècle

IIIe siècle

IVe siècle

Indéterminé

Nombre

0

1

6

12

66

4

%

0

4,3

6,5

13,0

71,7

4,3

 

À Pîtres, les fouilles de la nécropole de La Remise ont permis de découvrir 91 monnaies faites d’alliage cuivreux d’époque romaine[31]. On peut voir que cette pratique est surtout attestée pour les inhumations puisque sur les 91 monnaies, 88 proviennent d’inhumations datées du IVe siècle pour la plupart. De plus, on a presque la moitié des inhumations découvertes qui comportaient de la monnaie puisque sur les 97 inhumations découvertes, 47 en possédaient et cela est vrai pour n’importe quel âge puisque 41 des 83 sépultures adultes en détenaient (49%) et 6 des 14 sépultures d’enfants en possédaient (43%). La pratique y est donc attestée à partir du Ier siècle et s’intensifie jusqu’au IVe siècle. On peut donc voir une réelle transition puisque l’époque laténienne n’en comportait pas alors qu’avec la conquête romaine, la pratique s’est diffusée petit à petit. Concernant la concordance avec le culte de Charon, nous pouvons dire que la plupart sont en lien avec puisqu’on trouve une seule monnaie par sépulture la plupart du temps. Mais il y a des exceptions comme la tombe 164 qui en compte le plus avec 6 monnaies. Sur 30 sépultures, on a pu déterminer l’emplacement du dépôt de la monnaie. Ainsi rien de spécial par rapport à ce qu’on a vue en général avec des emplacements variables que cela soit près de la tête, du thorax, du bassin, de l’abdomen, des flancs, des membres inférieurs et des pieds.

 

Val-de-Reuil, La Comminière : répartition des monnaies par période[32]

Date de frappe

Époque gauloise

Ier siècle

IIe siècle

IIIe siècle

IVe siècle

Indéterminé

Nombre

1

1

7

10

20

5

%

2,3

2,3

15,9

22,7

45,5

11,4

 

On retrouve le même phénomène de transition progressive dans la pratique de dépôt monétaire à Val-de-Reuil dans la nécropole de La Comminière. 44 monnaies antiques ont été découvertes[33]. Parmi ces dernières, une seule est issue de l’époque gauloise tandis que leur nombre augmente au fur et à mesure de la romanisation. De la même façon que Pîtres, certaines sont en alliage cuivreux et proviennent essentiellement des inhumations du IVe siècle. Sur les sépultures datables, 25 des 46 inhumations contenaient une monnaie ce qui, comme à Pîtres, représente la moitié (54%) alors qu’une seule pièce fut retrouvée sur les 10 sépultures dans le contexte de l’incinération. Concernant le lien avec la croyance de Charon, cela est probable étant donné qu’on retrouve une seule pièce de monnaie le plus fréquemment, mais cela peut aller jusqu’à cinq pièces dans les sépultures 244 et 1042. L’emplacement des monnaies a pu être déterminé dans 19 des 25 inhumations : 58% était au milieu du contenant, 21% aux extrémités, 21% à la tête, 5% aux pieds et 5% au bord à l’extérieur.

Ainsi, nous pouvons retenir des éléments communs sur ces deux sites. Tout d’abord, le dépôt monétaire dans le contexte funéraire n’est pas répandu à l’époque laténienne avec seulement 1 pièce de monnaie retrouvée dans une sépulture gauloise à Val-de-Reuil[34]. Elle démarre timidement au Ier siècle avec le début de la romanisation où l’incinération est dominante. Mais se développe tout au long de l’époque gallo-romaine pour atteindre son apogée au IVe siècle. On voit que ce développement est lié à la généralisation de l’inhumation. Cependant, c’est une pratique courante mais pas systématique puisque sur les deux sites, une inhumation sur deux environs contient une pièce de monnaie. On a pu retrouver ce constat que cela soit chez les sépultures d'adultes ou d’enfants. Il n’y a en revanche aucune information selon le sexe car les ossements, mal conservés, n’ont pas permis de faire la différence entre une femme et un homme. Cette pratique peut être reliée à la croyance de Charon car sur les deux sites, dans la plupart du temps, une seule monnaie fut retrouvée au sein de la sépulture. Ainsi, on peut voir qu’il y a une romanisation par l’exemple du dépôt monétaire où on a une apparition qui concorde avec la conquête romaine et un développement progressif au fur et à mesure des siècles.

 

Avec la romanisation, des mobiliers disparaissent suite à l’abandon de pratiques funéraires mais des nouveaux font leur apparition avec l’adoption de nouvelles pratiques et croyances. C’est ainsi que nous avons vu l’intensification des récipients notamment pour la boisson qu’il faut mettre en lien avec les banquets funéraires et la croyance de la nécessité d’offrir un viatique pour le défunt. C’est dans une même optique que la pratique de la libation, durant les commémorations du défunt, se développe. De plus, nous avons vu l'apparition, dans les sépultures, de la monnaie qu’on doit relier avec la croyance de Charon devant être payé. Ainsi, par l’étude des objets accompagnant le défunt dans sa dernière demeure, nous avons pu déterminer l’impact de la romanisation en Normandie. Dans un dernier article, nous nous intéresserons à l’enseignement qu’on peut tirer de l’utilisation de l’espace.

 

À suivre …

 

Guilbert Vincent, Doubremelle Clémentine & Laulanet Capucine.

 

Annexes

 

Annexe 1 : Armes pliées, Cottévrard[35]

 


 

Annexe 2 : études des Fibules à Cottévrard[36]

 



Annexe 3 : pot et cruches en céramique (cliché : S. Le Maho)[37]

 


 

Annexe 4 : formes basses en verre (cliché : S. Le Maho)[38]

 


 

Annexe 5 : cruches et bouteilles en verre (cliché : S. Le Maho)[39]

 


 


 



[1] Jules César, La guerre des Gaules, VI, 19. Traduction de A. Constans, Paris, Les belles Lettres, 1926.

[2] Franck Perrin, Archéologie funéraire,  Paris, Errance, Collection “Archéologiques”, 2007, p. 106.

[3] Ibidem, p. 108.

[4] Ibid., p. 103.

[5] Franck Perrin, Archéologie funéraire,  Paris, Errance, Collection “Archéologiques”, 2007, p. 105.

[6] Yves-Marie Adrian, Eric Mare & Fabien Pilon, “Le quartier sud de la nécropole de Pîtres (Eure). Aperçu des résultats de la fouille de 2008”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Alizay, 20-22 juin 2014, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2015, p. 115.

[7] Claire Beurion, Pîtres : Bilan archéologique, 1992, p. 10 http://ville2pitres.free.fr/donnees_village/bilan_archeologique_v2.pdf.

[8] Musée d’archéologie nationale Domaine national Saint-Germain-en-Laye, “Anneau passe-guide”, http://musee-archeologienationale.fr/objet/anneau-passe-guide.

[9] Lola Bonnabel, Archéologie de la mort en France, Paris, La Découverte, 2012, p. 108.

[10] Franck Perrin, Archéologie funéraire,  Paris, Errance, Collection “Archéologiques”, 2007, p. 110.

[11] Voir annexe 1.

[12] Geertrui Blancquaert, “Cottévrard “La plaine de la Bucaille” (Seine-Maritime). Présentation préliminaire de la nécropole laténienne”, Revue archéologique de Picardie, n°1-2, 1998, p. 179.

[13] Claire Beurion, Pîtres : Bilan archéologique, 1992, p. 10 http://ville2pitres.free.fr/donnees_village/bilan_archeologique_v2.pdf.

[14] Yves-Marie Adrian, Thierry Dechezleprêtre, Nicolas Roudié, “La tombe à glaive de la nécropole de Pîtres “La Remise” (Eure)”, Sur les traces de César. Militaria tardo-républicains en contexte gaulois, Glux-en-Glenne, Bibracte, 2008, pp. 2-4.

[15] Yves-Marie Adrian, Eric Mare & Fabien Pilon, “Le quartier sud de la nécropole de Pîtres (Eure). Aperçu des résultats de la fouille de 2008”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Alizay, 20-22 juin 2014, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2015, p. 114.

[16] Geertrui Blancquaert, “Cottévrard “La plaine de la Bucaille” (Seine-Maritime). Présentation préliminaire de la nécropole laténienne”, Revue archéologique de Picardie, n°1-2, 1998, p. 179.

[17] Voir annexe 2.

[18] Geertrui Blancquaert, “Cottévrard “La plaine de la Bucaille” (Seine-Maritime). Présentation préliminaire de la nécropole laténienne”, Revue archéologique de Picardie, n°1-2, 1998, pp. 176-177.

[19] Franck Perrin, Archéologie funéraire,  Paris, Errance, Collection “Archéologiques”, 2007, p. 95.

[20] Ibidem, p. 97.

[21] Yves-Marie Adrian, Thierry Deschezleprêtre & Nicolas Roudié, “La tombe à glaive de la nécropole de Pîtres “La Remise” (Eure)”, Sur les traces de César : Militaria tardo-républicains en contexte gaulois, Glux-en-Glenne, Bibracte, 2008, p. 12.

[22] Laurence Tranoy, Archéologie funéraire, Paris, Errance, Collection “Archéologiques”, 2007, p. 165.

[23] Yves-Marie Adrian, Eric Mare & Fabien Pilon, “Le quartier sud de la nécropole de Pîtres (Eure). Aperçu des résultats de la fouille de 2008”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Alizay, 20-22 juin 2014, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2015, p. 115.

[24] Voir annexe 3.

[25] Voir annexe 4 et 5.

[26] Yves-Marie Adrian, Eric Mare & Fabien Pilon, “Le quartier sud de la nécropole de Pîtres (Eure). Aperçu des résultats de la fouille de 2008”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Alizay, 20-22 juin 2014, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2015, p. 117.

[27] Laurence Tranoy, Archéologie funéraire, Paris, Errance, Collection “Archéologiques”, 2007, p. 171.

[28] Fabien Pilon, “Découvertes monétaires en contexte funéraire gallo-romain en Haute-Normandie : bilan de quelques études récentes”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Evreux, 6-8 mai 2011, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2012, p. 161.

[29] Laurence Tranoy, Archéologie funéraire, Paris, Errance, Collection “Archéologiques”, 2007, pp. 166-167.

[30] Fabien Pilon, “Découvertes monétaires en contexte funéraire gallo-romain en Haute-Normandie : bilan de quelques études récentes”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Evreux, 6-8 mai 2011, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2012, p. 165.

[31] Ibidem, p. 165.

[32] Fabien Pilon, “Découvertes monétaires en contexte funéraire gallo-romain en Haute-Normandie : bilan de quelques études récentes”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Evreux, 6-8 mai 2011, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2012, p. 166.

[33] Ibidem, p. 166.

[34] Ibid., p. 170.

[35] Isabelle Rogeret, Carte archéologique de la Gaule, La seine-Maritime 76, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, 1997, p. 196.

[36] Geertrui Blancquaert, “Cottévrard “La plaine de la Bucaille” (Seine-Maritime). Présentation préliminaire de la nécropole laténienne”, Revue archéologique de Picardie, n°1-2, 1998, p. 179.

[37] Yves-Marie Adrian, Eric Mare & Fabien Pilon, “Le quartier sud de la nécropole de Pîtres (Eure). Aperçu des résultats de la fouille de 2008”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Alizay, 20-22 juin 2014, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2015, p. 117.

[38] Ibidem, p. 118.

[39] Yves-Marie Adrian, Eric Mare & Fabien Pilon, “Le quartier sud de la nécropole de Pîtres (Eure). Aperçu des résultats de la fouille de 2008”, Journées Archéologiques de Haute-Normandie Alizay, 20-22 juin 2014, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2015, p. 118.

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